J’avoue ne pas trop savoir quoi dire sur La vie d’Adèle. J’y vais en bref pour ne pas vous faire perdre votre temps, et je vais vous fournir des liens vers des critiques plus pertinentes. Donc, en bref, le film nous dévoile en trois volets le premier amour d’Adèle avec une autre femme et suit cette relations amoureuse passionnelle marquante dans la vie d’Adèle de la fin de son adolescence jusqu’aux premières années de sa carrières.
Intérêt
Le succès à Cannes (trois Palmes d’Or) et auprès des critiques (Metascore de 89%, pour ne parler que de la réception américaine) a définitivement capté mon attention. Je crois que c’est tabou à dire, mais certainement que la partie kinky « inconsciente » en moi a certainement captée l’idée que les scènes affectives lesbiennes sont particulièrement explicites. Ahem…
Verdict
Je suis sorti assommé par La vie d’Adèle. Clairement, c’est pas inintéressant. Mon problème est de tenter d’expliquer pourquoi c’est intéressant. J’avoue avoir regardé l’heure à quelques reprises, ce serait donc faux de dire que le film n’a pas de longueurs. L’histoire est intelligemment racontée, offre une vision intéressante de la jeunesse adolescente d’aujourd’hui en France. La direction photo impeccable, la passion de cet amour absolument renversant. Et mon « inconscient » tabou était sans le mot et surpris d’une exposition aussi spectaculaire de l’intimité de cette passion à l’écran. Les films de soft porn qui jouaient à Bleu Nuit lors de mon enfance sont conservateurs à côté de l’exposition de ces scènes de baises. Je ne les critique pas, d’une part, mon kinky voyeur tabou les a vraiment bien appréciées (mais ça je ne le sais pas, c’est mon inconscient qui parle :P). Je ne nie pas non pus que comme dans Lust, Caution de Ang Lee, ces exhibitions ne sont pas gratuites et permet de mettre une emphase réelle sur le développement affectif passionnel de ces deux personnes. Nul doute que le sexe passionné permet d’approfondir le niveau d’intimité entre deux personnes, et de toute évidence, ces deux jeunes filles sont physiquement fusionnelles.
Le problème que j’ai avec La vie d’Adèle, c’est que je n’arrive pas à pointer du doigt ce qui est vraiment impressionnant à l’exception des sidérantes scènes de baise et du jeu incroyable d’Adèle Exarchopoulos lorsqu’elle pleure (mais vraiment presque seulement lorsqu’elle pleure…). Une nomination aux Oscars pour Adèle Exarchopoulos ne serait pas surprenante, elle pourrait même arracher la statuette à Cate Blanchett. Le récit de sa vie d’adolescente est réellement intéressant, mais il s’agit de la première heure du film. Les deux autres segments de sa vie qui sont présentés seraient intéressants comme matériel « extra » sur le DVD/BluRay, mais n’ajoutent pas beaucoup au film, sinon que de faire découvrir à un public peut-être plus conservateur que les relations homosexuelles n’ont rien de différent que les relations hétéro? À voir à la maison… Et si votre curiosité kinky est trop forte, certes, allez pour le gros écran, petits pervers 😛
Ambiance : ★★★★
Récit : ★★★
Acteurs : ★★★★
Note finale: ★★★½
Et tel que promis, vous pouvez trouver des critiques plus étoffées ici.