États-Unis; Réalisé par David Zellner – Fantasia | IMDb | Metacritic | Douban
Mettant en vedette Rinko Kikuchi (Brothers Bloom; Pacific Rim, Babel)
23 juillet • 22:00 • Théâtre Concordia Hall
Kumiko est convaincue que le film Fargo est un documentaire et qu’elle peut retrouver le magot enterré par Steve Buscemi à la fin du film de fiction inspiré de fait réels. À cette fin, elle quitte le Japon, laissant tout derrière, atterrissant au Minnesota, elle qui ne connait si peu la langue et la culture locale.
L’appréciation générale du film est déjà palpable, remportant de nombreux prix dans les festivals de films et ayant un impressionnant Metascore de 87%.
Verdict
Bien que la prémisse de base soit amusante, le film est un drame bien assumé, une étude de personnage. En présence du réalisateur au festival Fantasia, David Zellner nous a expliqué que l’histoire provient d’une légende urbaine au Minnesota voulant qu’une touriste japonaise aurait effectivement tenté de retrouver le butin du film Fargo. David et son frère Nathan, tous deux acteurs méconnus aux États-Unis, ont tenté d’obtenir plus d’information sur ce qui aurait pu réellement se passer, mais les informations contradictoires pointent vers une invention plutôt qu’un fait vécu. Ils se sont posé la question : si ça s’était vraiment produit, quel genre d’individu aurait pu vraiment se lancer dans une telle aventure?
La réponse qu’ils ont rédigé est Kumiko, The Treasure Hunter, un film qui explore le personnage de Kumiko et sa douce folie qui la mène d’abord à croire réellement que le butin existe, mais ensuite à tout mettre en oeuvre et tout sacrifier dans le but de le récupérer, croyant dur comme fer qu’elle y parviendra.
Le film débute au Japon où Kumiko ne semble déjà pas très à l’aise socialement, et se poursuit aux États-Unis où elle est carrément inapte. Malgré quelques longueurs, c’est intéressant de voir où les choix étranges de la socialement désaxée Kumiko la mèneront.
L’actrice qui incarne Kumiko est Rinko Kikuchi, une actrice que j’avais beaucoup aimé dans The Brothers Bloom (dans le rôle de de la blonde folle du frère de l’autre) et plus récemment dans Pacific Rim. Fait divers: lorsqu’ils ont entamé le projet, Rinko ne parlait que très peu anglais, mais prenait des cours. Au moment du tournage, elle parlait couramment la langue de Shakespeare. bonne nouvelle, on risque de la revoir souvent dans des productions américaines! Tout ça pour dire que Rinko joue bien Kumiko et rend crédible ce rôle étrange qui aurait trop bien pu tomber dans la parodie.
Alors que je commençais à trouver le temps long devant le paysage charmant d’un Minnesota enneigé et me disais que le film perdait un peu de son réalisme, le film a pris une tournure brusque vers une finale qui m’a très agréablement surpris et réconcilié avec lui dans sa totalité.
Conclusion
Comme je ne suis pas un fan des études de personnages, le fait que Kumiko, The Treasure Hunter m’ait au final plutôt charmé est un signe que le film devrait vraiment plaire aux fans du genre (ex: Inside Llewyn Davis et Serious Man, question de ramener les frères Coen dans l’article).
Anecdote absolument pas pertinente: le lapin du film était apparemment un acteur étonnamment talentueux et il a voyagé entre les États-Unis et le Japon pour le tournage. Kawaii!
Le film se termine avec une chanson que Shazaam a su identifier pour moi. Dès les premières notes, je suis replongé d’images de Kumiko dans la neige au Minnesota (et non quatre hippies ninja dans un parc dansant sur des psychotropes comme dans le vidéo). La chanson en question :
Aperçu Avis
Ambiance
Récit
Acteurs
Plaisir général