White Storm (掃毒)

Quatre policiers, amis de longues dates depuis leurs années à l’académie, travaillent dans une escouade tentant de démanteler les cartels de la drogue à Hong Kong. Alors qu’ils tentent d’attraper un gros poisson, shit hits the fan.

Intérêt

Objectivement, tout semble indiquer que White Storm a un je ne sais quoi d’intéressant. Sur Douban.com, des 70 000 votes d’utilisateurs, 60% ont indiqué que le film était excellent (au moins 4 étoiles). Ce qui a particulièrement attiré mon attention, ce sont les 11 nominations que le film a obtenu aux Hong Kong Films Awards, se comparant ainsi en qualité à l’excellent The Grandmaster qui en a obtenu 14. C’est ce qu’on pourrait objectivement penser.

Verdict

La première moitié du film met en place d’excellents personnages: quatre collègues au personnalités différentes mais complémentaires, une camaraderie authentique entre eux. On s’affectionne du chef des opérations tactiques qui n’hésite pas à désobéir aux ordres déraisonnables de ses supérieurs pour veiller à la sécurité de son équipe et au succès des opérations. On s’attache aussi au policier undercover qui souhaite quitter pour passer plus de temps avec sa femme enceinte. Ils sont crédibles et ma curiosité était piquée, je souhaitais voir comment cette super équipe allait travailler ensemble pour attraper le big boss qu’ils avaient dans leur mire. À ce stade, le film donnait presque une impression de film de Jonnie To, un réalisateur de talent en matière de films de gangsters à Hong Kong.

Survient la scène de l’hélicoptère que l’on voit dans la bande-annonce et qui est assez cool, je l’admets. Le problème est que le film se gâte tout de suite après. Si la première moitié rappelle Johnnie To, la deuxième moitié rappelle de vieux films policiers archi-clichés et cheezy des années 1980s (oui-oui, Miami Vice). Scènes, dialogues et comportements des personnages invraisemblables, les vilains qui tirent à fond à la mitraillette et ratent toujours tandis que les bons policiers tirent sans jamais manquer ni la cible, ni de balles, anticipant où se trouveront les vilains, même ceux qui ne sont pas dans leur champ de vision. Les vilains tombent, les gentils sont indemnes.  Sauf bien sûr quand arrive l’ultime sacrifice où le héros vertueux tire en criant toute sa rage du défenseur de la veuve et l’orphelin et en recevant des dizaines de balles au ralenti (seul moment où les vilains atteignent enfin leur cible!). Ridicule.

C’est dommage, le film a une bonne brochette d’acteurs et le récit commence si bien. Ça se résume malheureusement à un bon concept et sa mauvaise élaboration. Pour un bon film policier, dénichez plutôt l’excellent Drug War de Johnnie To qui est sorti en 2013 également (et présenté à Fantasia l’année dernière).