[FNC] Boychoir

États-Unis; 2014; Réalisé par François Girard (Le Violon Rouge)
Mettant en vedette Dustin Hoffman (Raining Man; Meet the Fockers), Garrett Wareing
Projeté au FNC le 11 octobre, 2014

Suite à la mort de sa mère monoparentale, un jeune de onze ans se retrouve dans une nouvelle ville et une nouvelle école, où le dirigeant d’une chorale reconnait en lui un talent particulier.

Intérêt

Nouvelle production américaine du réalisateur québécois François Girard qui nous avait offert Violon Rouge, film qui avait remporté la meilleure trame sonore aux Oscars et avait été récipiendaire d’à peu près tous les honneurs aux Prix Genie, incluant Meilleur film, scénario et direction photo. Le score un peu hâtif sur IMDb (seulement 173 utilisateurs) est d’un impressionnant 9.1/10.

Verdict

Avec Boychoir, François Girard nous livre un feel good movie, bien assumé dans ses standards et clichés mais touchant néanmoins avec justesse sur les bonnes notes pour créer un excellent film dramatique voué à divertir et toucher vos cordes sensibles.

La structure du scénario (un jeune se retrouve déraciné et doit travailler dur pour s’intégrer à son nouveau contexte et endurer les mauvais coups des enfants privilégiés cruels qui lui mettent des bâtons dans les roues…) le rend prévisible, ce qui n’a pas nuit au plaisir que j’ai tiré de voir Boychoir. La raison première est le charme et la beauté de ce type de chorale, ce chant des anges. Le film l’honore bien et nous offre un concert envoutant. Girard nous a informé que 1000 garçons ont été rencontrés avant de choisir le jeune Garrett Wareing. La patience aura été payante : la voix de Wareing est magnifique et il joue ce premier rôle sans faille dans un film qui repose essentiellement sur ses épaules.

Conclusion

Boychoir est un film parfait pour être visionné en étant emmitouflé chez soi au cours d’une journée d’hiver, en famille. C’est si généralement confortable que je me demande, puisque Girard n’a pas écrit le scénario, s’il s’agit là d’une commande : le film est bien fait mais semble manquer d’ambition pour un film de Girard. Je ne peux m’empêcher de comparer le film avec Whiplash, un autre film sur la relation entre un jeune apprenti dans le domaine de la musique et son instructeur. Si vous aviez à choisir entre les deux, il faut savoir ce que l’on veut: un film de répertoire, intense et exigeant mais tellement satisfaisant (Whiplash), ou un film léger que tu peux regarder avec ta mère (ou la mère de ton ami qui n’est pas aussi cool que ta mère à toi) (Boychoir). À mon avis, l’un est plus mémorable que l’autre, et fera certainement plus de bruit également. Ceci dit, Boychoir demeure un très agréable divertissement que j’hésiterais pas à montrer à mes neveux pour les encourager à apprendre à chanter ou jouer de la musique.

[FNC] Boychoir